Déchirement

Rester dans cet effacement (extraits du livre Portraits d’arbres)

Notes de carnets

Comme il est difficile d’écrire après la lecture de cette citation d’Etty Hillesum dans Une vie bouleversée.

Je voudrais n’écrire que des mots insérés organiquement dans un grand silence, non des mots qui ne sont là que pour dominer et déchirer ce silence. (p.117)

Et il m’est encore plus difficile de peindre après m’être préparé. Car c’est dans cet effacement que je veux rester, et donc surtout je voudrais ne rien laisser comme trace. Mais sans doute par la même force discrète qu’une graine peut devenir une forêt, en silence, sans laisser de trace, sans désaccord, je peux moi-même me laisser pousser une peinture. Elle saura peut-être apparaître dans ce même silence.

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